On s’étonnera encore lors des prochaines échéances électorales du taux élevé d’abstention, marqueur du désintérêt des français pour la chose politique.
Partiale, partisane et malheureusement souvent sujette à dérapages financiers en tous genres, notre classe politique s’illustre trop souvent à la une des médias pour des sujets …impensables pour ceux qui doivent incarner, à mon sens, probité et d’honnêteté.
Cette année, la liste des dérapages présumés (présomption d’innocence bien sur)est tellement longue qu’un billet quotidien ne parviendrait pas à conter (ni à compter d’ailleurs) ceux-ci exhaustivement.
Les affaires, associées à la trash politique orchestrée par les élus de peu de voix (JL. Mélenchon en est le plus bel exemple) ne profitent pas à redorer le blason de nos politiques.
Cependant l’affaire de Karachi franchit un nouveau palier.
Mort d’hommes, soupçons concernant nombres de politiques de premier plan jusqu’au sommet de l’état, cette affaire est de nature à faire trembler notre classe politique. Si l’affaire Woerth fut l’Affaire de 2010, l’Affaire Karachi risque bien d’être celle de 2011.
Avec un impact probablement différent en raison de la multitude des personnes mêlées mais aussi de la connexion avec d’autres affaires en devenir comme celle concernant les comptes de campagnes du candidat Balladur en 1995.
Affaire connexe ou on apprend que les comptes de campagnes de Balladur auraient été validés au forceps,où un versement sur le compte de campagne de 10 millions de francs, à priori, recueillis lors de collectes militantes ... sauf que 50% de ce versement a été fait…en billets de 500 francs…pas vraiment crédible!
Et last but not least, une affaire de dernière minute évoque un chantage de la part d’un consultant luxembourgeois proche du dossier Karachi auprès des autorités françaises. Celui-ci aurait extorqué plusieurs millions d’euros…pour solde de tout compte (de tout silence ?).
Les français, souvent raillés par la presse internationale, doivent se préparer, une nouvelle fois à une année 2011 sous le signe des affaires.
Nous sommes loin de la démocratie mature, loin de la transparence et de l’approche exemplaire promise par le candidat Sarkozy en 2007.
Nous sommes dans la basse politique, chaque jour apportant une nouvelle pierre à la honte que nous ressentons pour nombre de nos politiques.
Au final, ce sont les vrais enjeux des français, le chômage, la dureté de la vie, l’accès aux soins et à l’éducation…qui passent à la trappe au profit des explications fumeuses de nos dirigeants sur leurs combines.
Triste automne...
Photo: rain man Par fuoriposto / argo72