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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 11:57


2008, c’est la crise, les medias nous inondent d’informations alarmistes, 2009 c’est fini c’est la reprise… place à la suite.

La suite, je le crains, c’est uniquement un transfert de la crise du secteur privé au secteur public, les banques repartent dans le cercle vertueux des bénéfices à la vitesse de l’éclair tandis que l’état s’enfonce sous le poids de ses déficits.

Et si naturellement il faut se réjouir de la santé, à priori, recouvrée de nos banques et de nos entreprises en général, il convient d’urgence de s’intéresser aux finances de l’état.

Notre pays est champion du déficit, ce n’est pas nouveau, depuis la première crise pétrolière des années 70, nos gouvernants n’ont jamais su proposer et tenir un budget à l’équilibre.

Mais cette crise nous fait franchir le rubicond, tous les symboles, toutes les frontières sont fracassées, jugez en plutôt :

Depuis la dernière guerre mondiale, c’est la première fois que notre déficit atteint la moitié des dépenses du budget global.

Notre déficit durant à minima deux ans sera d’environ 8%...avec un pacte de stabilité européen permettant un écart maximal de… 3%.

Les augmentations des dépenses de fonctionnement de l’état ne sont pas interrompues, il est prévu une hausse de celles-ci de 0,5% l’an prochain, est-ce raisonnable ?

 Il ne s’agit évidement pas de mettre en place une politique de rigueur comme au début des années 80 qui n’aurait comme seul effet d’annihiler toute reprise économique, mais il convient je pense de passer à une phase pragmatique, et ce de toute urgence.

Et ce pragmatisme doit des collectivités locales au plus haut sommet de l’état permettre d’évaluer les situations sans partis pris et sans logique partisane.

A titre d’exemple :

  • Environ 500 niches fiscales coexistent, sont elles toutes justifiées ? le bien commun y trouve-t il son compte ?
  • Le bouclier fiscal a-t-il fonctionné ? est il juste ?
  • Les dépenses des collectivités locales sont elles contrôlés ? les mises sous tutelles par les préfectures fonctionnent elles ?
  • Ne devons nous pas interdire simplement la mise en en place de budgets prévisionnels déficitaires ?
  • La réduction de la TVA dans le secteur de la restauration  était il opportun dans cette période de crise ?

 Aujourd’hui mon sentiment est que nos instances qu’elles soient locales ou nationales gouvernent à courte vue, la baisse des impôts et plus généralement celle des prélèvements obligatoires étant financée essentiellement (exclusivement ?) par la création de nouvelles dettes.

Cette approche électoraliste est contre productive…tôt ou tard, il faudra payer !

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