C’est avec des accents Shakespeariens que notre maire nous invitait le 20 mai à nous réunir dans l’urgence pour débattre de cette pression immobilière… à laquelle il fallait, en toute hâte, réagir !
J’avais dans mon billet du 14 mai, évoqué ma crainte de la ritournelle politique….et je suis au regret de vous dire…que nous avons effectivement assisté à un show digne des grands standards politiques des années 80.
Lors de cette réunion (une centaine de participants environ) M. ROSSIGNOL a :
- Indiqué à plusieurs reprises qu’il ne souhaitait pas prendre de décisions sans nous les soumettre préalablement (nous = les brévannais de base qui assistions à la réunion publique).
- Que le PLH intégrant la notion de communauté urbaine (Alfortville, Créteil et Limeil Brévannes) mettait la pression pour que des programmes sortent de terre sur Limeil car sur les deux autres communes…le béton est à son comble !
- Avoir … précisé que… non décidément rien ne pouvait stopper la furia immobilière et qu’à son corps défendant… il fallait BETONNER !!
Et après une heure et demie… hop, monsieur le maire sortit de sa manche SA conclusion et SON plan de bétonnage ( 5 zones concernées: Quartier Pasteur, création d’une ZAC a la ballastière nord, remodelage du centre ville intégrant une partie du parc de l’Hôpital Emile ROUX… mais je laisse le soin à la municipalité de vous conter les chantiers) .
Celui-ci était donc déjà prêt avant même le démarrage de la réunion publique ou le brévannais était invité (sans connaissance préalable des éléments) …dans l’objectif d’en débattre !
Questions :
Le bétonnage serait inéluctable, soit… mais :
Pourquoi cette manœuvre politicienne et infantilisante destinée à faire croire à un débat alors que tout est déjà écrit et décidé avant même le début de la réunion?
Pourquoi faire croire à la population qu’elle a un poids alors que seuls les élus de la majorité disposent d’un minimum de moyens d’actions.
En conclusion :
Il est possible que l’arrêt de la construction foncière soit impossible, je ne discute pas des options mais des méthodes de communication … politiciennes et d’un autre temps
Décryptage politique :
Je pense que monsieur le maire a conscience du fort mécontentement des brévannais sur sa politique de développement foncier entraînant nombre de nuisances et cherche à recouvrer une virginité à ce sujet.
Moyens : Envoi à l’ensemble des brévannais d’un courrier suffisamment alarmiste qui retient l’attention. Ce courrier insiste sur la lutte du maire contre la pression immobilière et indique qu’un débat avec la population est organisé.
8 000 foyers brévannais auront eu l’occasion de prendre connaissance de cette communication et seulement 100 personnes présentes lors de cette réunion publique auront pu vérifier qu’il s’agissait en lieu et place d’une réunion publique extraordinaire pour débattre de la lutte contre la pression immobilière… d’une réunion d’information et de présentation de la nouvelle stratégie immobilière de la municipalité.